Maraude organisée par l’association Nouvelle Acropole Paris à la découverte d’hommes et de femmes sans abris
Des échanges, des sourires et des questions ont ponctué les itinéraires et les rencontres.
Nous sommes partis interroger la signification de la dignité humaine pour chacun avec cette citation de Romain Gary :
« Le chemin qui mène vers la liberté et la dignité humaine passe par bien des abîmes et ne saurait donc mener d’un seul coup aux sommets ».

Après avoir croisé le regard de 21 personnes, parlé, ri, bu un café ou un thé, nous sommes rentrés en nous disant que la dignité humaine ne sautait pas aux yeux au premier regard, qu’elle faisait partie des qualités intérieures profondes, qu’elle s’apprivoisait après bien des épreuves, un peu comme dans la citation de Romain Gary, et qu’elle avait une forme d’impermanence.

Nous nous sommes aussi dit qu’à tout moment, nous pouvons la convoquer pour rester digne, à l’image de Stéphane, dans la rue depuis 21 ans et qui a traversé beaucoup de difficultés depuis ses premières nuits dehors, qui n’a pas toujours vécu avec dignité mais qui, avant de se faire soigner de la gale, a jeté ses affaires à la poubelle (matelas, habits de rechanges, duvet) parce que « ça se fait pas de laisser ça dans la rue et qu’il faut tout jeter pour que personne ne l’attrape ».